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Chroniques de la Révolution amère
23 juillet 2012

23 juillet

Alexandrie ressemble un peu à Casablanca. Dans des tons bleus et blancs (la mer et les immeubles), à la différence du Caire qui est plus sable et gris (les immeubles, le désert et le ciel). Voir la mer fait un peu de bien. Il y a du vent ce qui permet de faire descendre la température de quelques degrés, en dessous de la barre de 40°. La (nouvelle) bibliothèque, la Bibliotheca Alexandrina est un ample et imposant bâtiment sur la corniche. Depuis son fronton, on peut voir la baie de la ville et jusqu'à la citadelle au fond du port, qui serait construit sur les ruines du phare.

Pour venir à Alexandrie, on peut prendre le train. Comme pour le car, prévoyez le sweat car il peut faire carrément 12° dans l'habitacle. Je n'en avais pas ce qui m'a fait me peler pendant la durée du voyage - trois heures et quelques. Mais c'était quelque chose de relativement agréable d'avoir froid. On suit le Nil, donc à la différence des voyages vers le désert, on côtoie la végétation et surtout la conurbation qui s'étend le long du fleuve. A travers le delta, on passe au dessus des nombreux cours d'eau qui vont se jeter dans la Méditerranée et on arrive enfin dans la ville. Plus européenne que Le Caire, Alexandrie fait aussi plus méditerranéenne que la capitale et son aspect désertique. Il y a les bâtiments du centre-ville avec leurs restes art-déco et aussi, semble-t-il, la mentalité des habitants, moins stressés, plus cosmopolites.

Pour le retour, il n'y avait plus de billets de train disponibles alors nous sommes rentrés en minibus. A la manière du grand taxi marocain ou du dolmus turc, ce sont de grands vans où s'entassent les voyageurs qui n'ont pas les moyens pour le train ou des horaires ne correspondant pas. Déconseillés par le Routard, ces moyens de transports foncent à toute allure sur l'autouroute (?) qui relie les deux villes, zigzaguant entre les voitures. Moins confortables que le train, et avec un trajet plus long, cela reste néanmoins largement supportable, et surtout climatisé. Après trois heures de route, on arrive enfin aux faubourgs du Caire, des sortes de Palmeraie où s'entassent des maisons formant d'hâtifs hameaux. Et c'est parti pour les raccourcis permettant d'éviter les grosses artères bouchées menant au centre-ville, tout en déposant les passagers vers leurs quartiers respectifs. C'est une autre facette du Caire que l'on découvre alors.

 

 

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